Banalité de l'Amour
Il y a de ces filles qu'on envie qui ne se sont jamais faites plaquer, qui n'ont jamais vraiment connu de chagrin d'amûûûr, qui maîtrisent total leur vie sentimentale. J'étais de ces filles-là jusqu'à mercredi dernier...
Ce jour là, l'infâme Traître avec qui je partage ma vie depuis 18 loooongs mois (si, si... c'est long j'ai dit) décide que je ne suis pas la bonne (upercut) et qu'il n'a pas réussi à m'aimer (KO par direct du gauche). Alors ça y est. A moi la fierté qui n'est plus qu'un vague souvenir, les photos décrochées du mur, sorties de l'agenda, l'effaçage de textos brûlants, le rendage de bastringue accumulé avec satisfaction, la haine noyée de larmes amères, les coups de fil pathétiques et inutiles, les qu'est-ce-que-je-vais-devenir-sans-lui réglés à coup de Lexomil, et les Kinder Country qui ne sont plus aussi bons qu'avant.
Et puis on se dit qu'il ne nous laisse pas le choix, que par ailleurs il se trouve qu'avant le crash vous étiez en pause (pause dont vous êtes l'instigatrice cela dit en passant...) et que de toute façon vous êtes une belle gosse qui retrouvera pleins de beaux gosses. Eh oui les raisonnements les plus simples sont souvent les meilleurs ! Et c'est à ce moment précis que le Perfide revient à la charge, la queue entre les pattes, l'oeil gonflé et les mains dans les poches. Là votre raison vous dit de lui crever les 2 yeux avec ses clefs, mais dans une infinie bonté (faiblesse ?) vous daignez accepter de lui pardonner en lui précisant bien que vous n'êtes pas sa pute et-que-les-choses-soient-bien-claires. Et alors on pense très fort sans le lui dire : " il était moins une, coco. "
Moralité : les hommes sont et resterons des faibles devant l'Eternel. Prions pour eux pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de du match de foot. Amen.